Ce mardi 11 avril à 20 heures, les Semaines sociales de France proposent un débat en ligne sur le thème du travail, dans le contexte de forte mobilisation pour la défense du droit à la retraite.
L’intensité du débat sur les retraites, la tension entre chômage encore élevé et manque de personnel, les choix de ceux qui revendiquent leur liberté par rapport à l’entreprise, illustrent la permanence de tensions autour du travail mais aussi de nouveaux rapports et de nouvelles attentes.
Comment parler de « travail désirable » alors même que tant n’ont pas d’accès au travail, que les inégalités de salaires et de carrières hommes/femmes demeurent élevées et que le taux de chômage des jeunes et des seniors est considérable ?
La pandémie et le télétravail ont considérablement fait évoluer notre relation personnelle au travail, modifié les relations avec l’entreprise et les autres et ont brouillé les repères entre vie « à la maison » et vie « au travail ».
La question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, au centre des préoccupations, notamment des jeunes actifs, rend l’injonction de travailler plus pour gagner plus inaudible par beaucoup et le sens et les conditions d’exercice du travail s’affirment comme les critères déterminants d’un choix d’entreprise ou de carrière.
Dans ce nouveau paysage du monde du travail quelles tensions et ressources nouvelles émergent et comment expliciter ce qui fait contrat social aujourd’hui dans l’entreprise ?
De plus, le travail ne recouvre pas que le monde du travail rémunéré : engagements et bénévolat convoquent également les notions d’occupation, de contribution et d’impact.
Par ailleurs, les mots mêmes autour du travail semblent usés aujourd’hui. Comment réinventer le récit autour du travail ? Comment réécrire un récit collectif autour du travail ? L’actualité nous y invite, réactualisant la tension entre effort/labeur et accomplissement/sens.
Il convient de tenter cette réflexion dans un cadre qui prenne en compte aussi le délitement de la cohésion sociale, la mondialisation, et la crise environnementale.
L’histoire de la pensée sociale chrétienne est liée aux transformations du monde du travail.
Comment puiser dans cet enseignement réactualisé et entendre les Signes des temps pour penser et rêver encore en un « Travail désirable » ? Et à quel travail oser rêver qui intègre aspirations individuelles et relation aux autres, trajectoires individuelles et bien commun ?
Pour cette conférence, les SSF auront le plaisir d’accueillir trois intervenants :
- Aurélie Ghemouri Krief, Associée chez Plein Sens
- Caroline Bauer, docteure en sciences économiques et en théologie protestante, chargée de cours à l’Université catholique de Lyon
- Gwendal Ropars, permanent syndical
Site de retransmission : ssf-lasession.org
Identifiant : 15878097
Mot de passe : 59000
Mission Ouvrière du diocèse de Lille 